Successeur terrestre du projet Star Wars (Guerre des étoiles),
le Haarp serait, par ses
extraordinaires puissances et polyvalence, "l'arme ultime" des Etats-Unis.
Les Américains sont-ils en train de mettre au point un vaste
système d'armement capable de scanner les entrailles de la terre
à la recherche de bases secrètes, d'interrompre toute forme
de communication hertzienne, d'influencer les comportements humains, de
modifier la météorologie, de griller les avions dans le ciel
comme le ferait un vulgaire four à micro-ondes de votre potage,
de provoquer des tremblements de terre ou des explosions aussi puissantes
qu'une bombe atomique.
Avec le "Haarp", l'armée américaine serait en train
de rééditer, sous une forme plus économique et plus
dangereuse encore, son projet "Star Wars" ou Guerre des étoiles.
A une différence près : il s'agit cette fois d'une
installation terrestre.
Plusieurs scientifiques et experts en armement ainsi que des députés
du Parlement européen se montrent préocupés, c'est
un euphémisme, par le développement de ce projet.
C'est pourquoi un expert en énergie, Gratan Healy, conseiller
auprès des parlementaires, rassemble pour l'instant les pièces
accusatoires de ce projet de fin du monde.
Magda Haalvoet, une eurodéputée belge, chef de file
du groupe des Verts au Parlement européen est en charge du dossier.
C'est elle qui doit donner une suite officielle aux demandes d'éclaircissement
des membres de son groupe et qui fera en sorte que le Parlement fasse pression,
via l'Otan, pour que les Etats-Unis répondent à toutes questions
utiles, Magda Haalvoet est inquiète. Elle affirme même que
ce type d'armement ("non lethal weaponery"), outre les conséquences
écologiques désastreuses qu'il implique, "peut mettre en
danger les libertés individuelles et la démocratie". Rien
de moins.
30 millions de dollars
Les initiales HAARP signifient en anglais "High-frequency Active
Auroral Research"
(recherches dans le domaine des hautes fréquences appliquées
aux aurores boréales.)
De prime abord, derrière ces initiales un peu ésotériques,
se cache un projet de 30 millions de dollars de coût annuel que l'armée
américaine présente comme d'innocente recherches sur l'ionosphère.
Les promoteurs du projet n'épargnent ni leur énergie, ni
leurs dollars en campagnes de relations publiques et en publicité
pour rassurer l'opinion américaine.
Néanmoins, il est difficile de croire qu'il ne s'agit pas
d'un projet à des fins militaires lorsque l'on sait que les vrais
bailleurs de fond sont la Navy, l'Air Force et le Département de
la Défense.
A quoi ressemble Haarp sur le terrain ? Il s'agit d'une vaste installation
qui s'étend sur plusieurs hectares, à Gakona, une petite
localité au nord-est d'Anchorage en Alaska.
Le coin n'est pas si perdu que cela puisque l'installation jouxte
les immenses réserves gazières et pétrolières
appartenant à la société Arco, par ailleurs propriétaire
des brevets technologiques composant Haarp et "financier-écran"
de ces équipements. En outre, Haarp est relié à l'un
des ordinateurs les plus puissants de la planète à l'université
d'Alaska dans le Butrovich building. Quant à son aspect physique,
il s'agit somme toute d'un vaste périmètre plat et déboisé,
planté de 48 antennes de 20 mètres de haut, reliées
chacune à un émetteur d'un peu moins de 1 million de watts
de puissance. A terme, le nombre d'antennes et la puissance des émetteurs
sont appelés à se multiplier pour atteindre la puissance
phénoménale de 1 milliard de watts émis par un réseau
de 360 antennes. Les émetteurs sont alimentés en énergie
par 6 turbines de 3.600 CV brûlant quelque 95 tonnes de diesel par
jour. On notera ici que l'ensemble de l'installation est assez nocive pour
l'environnement proche puisqu'elle émet plus de 7 tonnes de matières
polluantes par jour.
A quoi sa sert?
Officiellement, les scientifiques qui travaillent sur cet émetteur radio mégalomaniaque veulent étudier l'ionosphère. Officieusement, Haarp va tirer parti de l'ionosphère pour en faire une arme à énergie. L'ionosphére est cette couche située au-dessus de la stratosphère, constituée de particules ionisées hautement chargées en énergie et qui démarre à une altitude moyenne de 48 km pour se terminer à 600 km de notre surface terrestre. Cette couche à haute densité énergétique est vitale pour notre planète car elle joue un rôle fondamental de bouclier, au même titre que la couche d'ozone. Elle nous protège des dégagements nocifs du soleil. L'ionosphère "capture" entre autres choses les particules chargées électriquement et nées des "vents et tempêtes" solaires et galactiques. On sait par ailleurs que les recherches menées depuis un siècle par une serie de scientifiques ont mis en évidence le fait que ce "manteau énergétique" protégeant la terre pouvait, avec une technologie appropriée, devenir une arme stratégique de toute première importance.
Haarp se fonde sur les recherches de Bernard Eastlund, qui s'est
lui-même inspiré des travaux de Nikola Tesla, un scientifique
croate, inventeur de génie du début du siècle, à
qui l'on doit le courant alternatif (combattu par Edison favorable au courant
continu) et le courant triphasé... Tesla mit notamment au point
un procédé permettant de transférer de hautes quantités
d'énergie électrique sans l'apport de câble sur une
distance de 42 km et il consacra une bonne partie de ses recherches à
"l'énergie ionosphérique" et aux phénomènes
électromagnétiques. Ses travaux furent financés, canalisés,
puis censurés pour des raisons financières par le banquier
JP Morgan et la société Westinghouse.
(voir remarquable génie Nikola Tesla et comment mener une
guerre biologique et psychologique)
Un peu moins d'un siècle plus tard, Bernard Eastlund n'a fait
qu'adapter les premiers travaux de Tesla dans le domaine de l'énergie
électromagnétique. Et c'est ainsi que ce chercheur déposa
douze brevets, entre 1987 et 1994, qui constituent l'ossature du projet
"Haarp" et de ses technologies dérivées en matière
d'armements. Le vrai propriétaire et exploitant de ces brevets n'est
plus Eastlund (qui a fini par être éjecté du projet
pour des raisons obscures) mais bien la société Apti-Arco,
un consortium pétrolier derrière lequel
se profilent la Navy, l'Air Force et le Départment of Défense
US.
Depuis le dépôt des brevets Eastlund, toute la recherche
dans le domaine de l'énergie électromagnétique, par
exemple à des fins médicales, est bloquée. C'est donc
un vaste champ hautement prometteur de la science et de la médecine
qui a été ainsi monopolisé par des intérêts
liés à l'armée américaine.
Comment cela fonctionne-il?
Toute la technologie contenue dans le projet "Haarp" revient, grosso
modo, à pointer vers l'ionosphère un faisceau d'ondes (comme
le ferait un émetteur radio) à hautes fréquences
(HF) afin de voir ce qui s'y passe. Le bombardement d'une zone donnée
de l'ionosphère avec ces HF a pour effet de créer un énorme
miroir virtuel qui agit comme une antenne.
Cette "antenne" virtuelle réémettra des fréquences
extrêmement basses (ELF : extremely low frequency) vers la terre.
pour employer une image, outre l'effet d'antenne virtuelle ainsi déployée
dans le ciel, on crée une sorte de four micro-ondes géant
dans un territoire donné de l'ionosphère. Malheur aux avions
et aux missiles qui passeraient dans le ciel à ce moment-là.
selon la puissance des émetteurs, on pourrait tout aussi bien affoler
les systèmes de guidages électroniques, radars et autres
appareils radio de ces missiles et aéronefs que de les griller.
Par ailleurs, grâce à l'antenne virtuelle constituée
d'ondes ELF, on peut véritablement scanner la croûte terrestre
à des profondeurs extrêmes pour en faire une sorte de radiographie.
De la sorte, les militaires américains sont fiers d'affirmer que
grâce à "Haarp", plus aucun pays ne pourra leur cacher l'implantation
de bases secrètes souterraines abritant des armes nucléaires...
Selon des études de spécialistes américains
en armement, on pourra également communiquer avec les sous-marins
en plongée profonde situés dans des coins reculés
des océans, détecter puis détruire tout missile ou
avion, même furtif, s'engageant dans l'espace aérien américain.
Le but ultime étant de générer un bouclier protecteur
global capable de faire le tri entre les cibles ennemies, nucléaires
ou conventionnelles, et de les "traiter" de la façon adéquate.
Enfin "Haarp" a surtout pour but d'empêcher toutes les communications
radio et satellites ennemies dans une zone précise. En plus, avec
l'aboutissement de ce projet, les Américains pourront rendre leur
propre système de communication quasiment inviolable. Voilà
pour la version officielle.
Les buts occultes
Sur la base des travaux et brevets d'Eastlund, d'autres scientifiques, chercheurs, journalistes et militants écologistes se sont engagés dans un véritable jeu de détective avec l'armée américaine afin de déterminer d'autres aspects non avoués par l'Air Force et la Navy du projet "Haarp". Parmi ceux-ci, le Dr Rosalie Bertell, une scientifique de haut niveau qui, naguère, avait été désignée comme expert par l'administration Reagan pour étudier les effets du projet d'armement "Star Wars". Elle est aujourd'hui consultante pour le Parlement européen sur "Haarp". Ou encore le Dr Nick Begich, un écologiste convaincu et Jeanne Manning, une journaliste indépendante qui s'est spécialisée dans les recherches sur les énergies dites "non conventionnelles" qui sont coauteurs d'un livre "anti-Haarp" au titre évocateur : "Angel dont' play this Haarp", qui a fait grand bruit outre-Atlantique et qui révêle, sur la base de données sérieuses, les applications occultes du projet. Le fruit de leur enquête a été corroborée par d'autres scientifiques comme le Pr Zielinski, un physicien allemand spécialisé dans l'électrodynamique quantique ou le chimiste américain Richard Williams. La liste des détracteurs scientifiques de Haarp est innombrable.
Pensées contrôlées
Selon ces scientifiques, les militaires n'en sont qu'à la
phase expérimentale de leurs travaux mais les résultats déjà
enregistrés sont très prometteurs. Ainsi, grâce à
l'injection de fortes quantités d'énergie dans l'ionosphère,
on pourra influencer la météorologie pour provoquer des effets
bénéfiques dans une région donnée... ou cauchemardesque
dans une autre. Comment? Tout simplement en modifiant la circulation des
vents en haute atmosphère là où ils entrent en interaction
avec l'ionosphère. On pourra également provoquer la libération
soudaine d'une énorme quantité d'énergie en imitant
par exemple le flash provoqué par une explosion nucléaire
à haute altitude. Un type d'action militaire qui ne relève
en rien de la science-fiction puisqu'elle a déjà été
utilisée sur le terrain en 1991
au cours de la guerre du Golfe et de l'opération "Desert
Storm". Selon le périodique militaire officiel Defence News (n°19
du 13 avril 1992), les Etats-Unis avaient déployé sur le
champ de bataille une arme à impulsion électromagnétique
(EMP Weapon).
Le but de cette arme est double: il permet, comme le fait une explosion
nucléaire, d'empêcher toute forme de communication radio chez
l'ennemi et a un effet redoutable en matière de guerre psychologique.
On comprend mieux dans ce cas pourquoi des dizaines de milliers de soldats
irakiens se sont rendus sans combattre.
Autre application de la technologie "Haarp" : transmettre sans l'apport
d'un câble électrique de fortes quantités d'énergie
d'un point à l'autre. Utile, par exemple, pour ravitailler à
distance les batteries électriques d'un sous-marin.
Mais il reste un domaine d'application, encore plus effrayant dont
les militaires américains pourraient tirer parti grâce au
projet "Haarp". Vu le passif de l'Air Force et surtout de la CIA en matière
d'expérimentations chimiques et bactériologiques, il est
concevable que les militaires n'aient pu résister à la tentation
de faire de Haarp une arme polyvalente.
On se souviendra en effet des terribles expériences secrètes
réalisées sur de pauvres soldats conscrits qui consistaient
à leur injecter d'énormes quantités de drogues pour
modifier leur comportement. Ou encore les expériences pour influencer
les activités cérébrales avec des ondes : dès
1952, le Dr Jose Delgado, professeur à Yale, avait découvert
que l'on pouvait affecter le comportement émotionnel et la façon
de penser d'un individu par l'utilisation de certaines fréquences
et certaines ondes.
Le Dr Nick Begich, coauteur de l'ouvrage Angels dont' play this Haarp,
n'hésite pas à affirmer qu'un des buts du projet Haarp est
de mettre sur pied une telle arme "il est douteux que les organisateurs
du projet Haarp n'aient jamais discuté de ce type de recherches.
Selon mes sources, tous ceux qui sont impliqués dans le projet sont
en fait aux première étapes de développement de ce
genre d'application". des scientifiques comme Delgado ou encore le Dr Robert
Becker ont réussi à démontrer que des ondes de types
ELF identiques à celles utilisées par Haarp, couplées
avec l'emploi de courant alternatif, génèrent des fréquences
"où la plupart des fonctions cérébrales profondes
de l'être humain peuvent être manipulées de l'éxtérieur
avec des résultats très tangibles".
Certaines ondes peuvent en effet provoquer l'apparition dans le
cerveau de substances neurochimiques qui génèrent, nous explique
le Dr Begich, "un vaste arsenal de réponses et de comportements
émotionnels ou intellectuels tels que des sentiments de peur, de
dépression, de désir, d'amour, etc."
Ce type de technologie ne rebute absolument pas les stratèges
du Pentagone, loin s'en faut. Pour preuve, on peut lire dans une revue
à circulation interne (The revolution in military affairs - Stategic
Studies Institute-US Army War College) qui n'est pas censée tomber
entre des mains civiles la conception suivante: "Nos valeurs changent et
la technologie s'ouvre sur de nouveaux horizons. Il y a peu, pendant la
guerre froide, les opérations psychologiques et l'armement psychologique
étaient encore primitifs. Alors que nous entrons de plain-pied dans
l'ère de l'électronique et de la bioélectronique,
il devient nécessaire de réévaluer les barrières
morales et éthiques que nous avons posées en interdisant
(toute technologie) pouvant manipuler l'esprit de nos ennemis tant à
l'intérieur du pays qu'à un niveau international... Dès
que cela sera possible, nous encouragerons des entreprises privées
ou semi-privées à développer une technologie appropriée...
Nous pouvons agir de même avec les nouveaux types d'armements
comme les armes biologiques incapacitantes et les armes psycho-technologiques
avancées..."
Bouclier global
L'utilisation des ondes et de leurs propriétés électromagnétiques
est une arme terriblement efficace. Le Dr Rosalye Bertell affirme que les
Américains expérimentent à l'insu de tous et surtout
au mépris des conventions internationales ce genre d'armement depuis
plus de quarante ans. Se sont succédé ainsi une serie de
projets : "Argus" (1958),
"Starfish" (1962), "Solar Power Satellite" (1968 et 1978), "Space
Shuttle Experiments"
(1985), "Mighty Oaks" (1986) ou "Desert Storm" (1991), qui avaient
tous pour but de jouer avec l'ionosphère ou avec certaines ondes
pour différentes raisons : rupture des communications de l'ennemi,
armes à plasma, etc.
"Haarp" est donc le dernier chapitre en date de ces projets. Les
Américains auraient même l'intention de développer
un véritable réseau de stations similaires à travers
le globe
afin de créer de la sorte un bouclier modulable total. Ainsi,
il existe d'autres complexes de recherches sur l'ionosphère comme
à Puerto Rico, en Norvège à Tromsoe, au Pérou
à Jicamarca, en Russie (près de Moscou) ou encore à
Nizhny Novgorod, en Ukraine ou dans le Tadjikistan...
Source : Telemoustique novembre 1997, Alain Gossens
Created by CARL Corporated
Last update 27/01/2000