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Génocide rwandais : un rapport international rend les USA et d'autres pays responsables

Bill Clinton et son administration ont laissé se produire le génocide de presque 1 million de personnes au Rwanda en 1994. Dans un effort manifeste pour éviter la responsabilité et l'embarras, l'administration Clinton a refusé d'admettre sa part de responsabilité dans son incapacité à empêcher le génocide au Rwanda.

Cette allégation émane d'un récent rapport publié en juillet 2000 par une commission d'enquête affiliée à l'Organisation pour l'Unité Africaine (OAU). L'OAU a constitué une commission d'enquête composée de deux chefs d'état africains, des présidentes du Comité Suisse de l'UNICEF, de l'ancien Président de la Cour Suprême d'Inde et d'un ancien ambassadeur canadien aux Nations-Unies.

On a demandé à la commission d'enquête de réexaminer le génocide de 1994, les actions précédant le massacre et la réaction du monde face à ces tueries. La commission d'enquête a conclu que les nations et les organismes internationaux qui auraient dû tenter de stopper le massacre ont choisi de ne pas le faire. Le rapport condamne avec force les Nations-Unies, la Belgique, la France (qui entretenait des relations étroites avec le Rwanda) et les USA. La commission d'enquête a découvert qu'une fois le génocide commencé, l'administration Clinton a choisi de ne pas reconnaître qu'il était en train de se produire.
Selon ce rapport, on aurait pu arrêter ces tueries avant même qu'elles ne commencent. Le rapport fait référence au fax bien connu que le Lieutenant-Général canadien Roméo Dallaire, commandant des troupes du maintient de la paix de l'ONU au Rwanda, a envoyé au Nations-Unies trois mois avant le début du génocide. Dans ce fax, Dallaire avertissait qu'une campagne d'extermination s'annonçait. Il réclamait à l'ONU 3000 soldats supplémentaires, ce qui aurait fait un total de 5000 soldats, nombre qui aurait peut-être pu empêcher le génocide. Cependant, Madeleine Albright a joué un rôle clé au sein du Conseil de Sécurité des Nations-Unies en bloquant l'expansion des troupes de l'ONU.
 

Références :
. David Corn, "Une opposition loyale : Clinton a autorisé le génocide".
. Ellen Ray, "Le rôle de l'armée américaine", Covert Action Quarterly, printemps/été 2000
. OAU report, www.oau-oua.org
Source : NEXUS MAGAZINE, n° 16, septembre/octobre 2001
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